Maladie respiratoire

La BPCO
(Broncho-Pneumopathie Chronique Obstructive)

La BPCO est une maladie chronique inflammatoire des bronches qui se caractérise par un rétrécissement progressif et une obstruction permanente des voies aériennes et des poumons, entrainant une gêne respiratoire.

Qu’est-ce que la BPCO ?

La Broncho-Pneumopathie Chronique Obstructive (BPCO) est une maladie chronique très fréquente qui touche dans un premier temps les bronches donc les « tuyaux » qui conduisent l’air, nécessaire à l’oxygénation du sang, vers les alvéoles pulmonaires. Dans plus de 8 cas sur 10, le tabagisme en est à l’origine. À l’atteinte des bronches s’ajoute une atteinte des poumons avec en partie une destruction du tissu pulmonaire appelé « emphysème ». L’atteinte des bronches et du poumon lui-même peut se compliquer d’une baisse du taux d’oxygène dans le sang mais aussi de modification anatomique du thorax qui contient les poumons et participe à leur bon fonctionnement, d’autres organes peuvent également être touchés dans cette maladie notamment les muscles et le cœur.

Quels sont les symptômes d’une BPCO ?

Le symptôme le plus fréquent est l’essoufflement à l’effort appelé la dyspnée. La toux et l’expectoration sont possibles mais souvent absentes. La maladie est aussi marquée par des épisodes d’aggravations appelées exacerbations aiguës, caractérisés par un essoufflement plus intense, une expectoration abondante et parfois colorée voire purulente.

La BPCO se traduit par une baisse du taux d’oxygène dans le sang d’abord à l’effort puis au repos, il est mesuré grâce à la gazométrie artérielle. La maladie est aussi évaluée par le « test de souffle » spirométrie, qui mesure les volumes des poumons et les débits dans les bronches permettant de connaître l’importance de l’atteinte et le stade fonctionnel de la maladie (basé sur un paramètre appelé VEMS). Enfin, il est parfois réalisé des tests d’effort comme le test de marche de 6 minutes et l’épreuve d’effort cardio-respiratoire qui mesurent la capacité physique du patient.

Quels sont les signes d’une exacerbation ?
Et comment les prévenir ?

L’exacerbation aiguë (EA) de BPCO est définie par une majoration des symptômes respiratoires dont la toux, la dyspnée, l’abondance et la purulence des expectorations. Elles sont déclenchées en premier lieu par les infections, virales ou bactériennes, mais également par la pollution intérieure ou extérieure et par l’arrêt des traitements de fond. Leur prise en charge peut se faire en ville ou nécessiter une hospitalisation. Une exacerbation sévère avec insuffisance respiratoire aiguë est une urgence médicale. Pour prévenir une exacerbation, il est important de suivre les indications thérapeutiques prescrites par le médecin (notamment la prise des traitements médicamenteux) et d’être à jour de ses vaccinations (grippe, pneumocoque, …). En cas de signes avant-coureurs d’infection, il est primordial de consulter un médecin dans les plus brefs délais pour adapter la stratégie thérapeutique (prise d’antibiotique, modification du traitement, aérosols, …).

Quels sont les traitements pour la BPCO ?

Les médicaments sont essentiellement des sprays (voie inhalée) qui dilatent les bronches (bronchodilatateurs) aidant le passage de l’air et qui diminuent également l’inflammation des bronches (corticoïdes ou cortisone inhalée). Les médicaments de la BPCO ont des effets modestes sur l’essoufflement et l’évolution de la maladie. La réadaptation respiratoire est un ensemble de soins autour d’une approche globale, très efficace pour diminuer l’essoufflement à l’effort et améliorer la qualité de vie, la facilité à poursuivre toutes les activités du quotidien. La réadaptation respiratoire intègre la pratique physique adaptée, la kinésithérapie, l’accompagnement nutritionnel, psychologique et social, l’éducation thérapeutique et le suivi des addictions. Elle se décline selon de multiples modalités pour répondre aux besoins de chaque patient.


Enfin, les mesures d’accompagnement telles que l’arrêt du tabac sont essentielles, il est également préconisé d’être à jour de son calendrier vaccinal (grippe, pneumocoque, COVID et bientôt VRS), de maintenir un état nutritionnel correct, de poursuivre une activité physique régulière.

Limiter l'impact d'une BPCO en arrêtant de fumer

Comment limiter l’impact d’une BPCO sur sa qualité de vie ?

La BPCO, ou bronchopneumopathie chronique obstructive, est une maladie pulmonaire progressive qui peut avoir un impact significatif sur la qualité de vie. Cependant, il existe des stratégies et des ajustements de mode de vie qui peuvent aider à limiter cet impact. Il est important de noter que ces suggestions ne remplacent pas les conseils d’un professionnel de la santé, et il est essentiel de consulter un médecin pour obtenir des conseils personnalisés. Voici quelques recommandations générales :

  1. Suivre le traitement médical : Prenez régulièrement les médicaments prescrits par votre médecin, tels que les bronchodilatateurs et les stéroïdes inhalés, pour contrôler les symptômes et prévenir les exacerbations.

  2. Arrêter de fumer : Si vous fumez, arrêtez immédiatement. Le tabagisme est la principale cause de la BPCO, et arrêter de fumer peut ralentir la progression de la maladie.

  3. Adopter un mode de vie sain : Maintenez un poids santé, suivez une alimentation équilibrée et pratiquez une activité physique régulière pour renforcer vos muscles respiratoires et améliorer votre condition physique générale.

  4. Éviter les irritants : Évitez les environnements où vous pourriez être exposé à des irritants pulmonaires tels que la fumée de cigarette, les vapeurs chimiques, la poussière et les polluants atmosphériques.

  5. Pratiquer la respiration contrôlée : Apprenez des techniques de respiration contrôlée pour vous aider à mieux gérer votre essoufflement et à améliorer votre capacité respiratoire.

  6. Programme de réhabilitation pulmonaire : Consultez votre médecin pour discuter de la possibilité de participer à un programme de réhabilitation pulmonaire. Ces programmes comprennent souvent des exercices supervisés, des conseils nutritionnels et un soutien psychologique.

  7. Gérer le stress : Le stress peut aggraver les symptômes de la BPCO. Apprenez des techniques de gestion du stress telles que la méditation, la relaxation et le yoga.

  8. Communiquer avec votre équipe médicale : Informez régulièrement votre équipe médicale de tout changement dans vos symptômes ou de toute difficulté que vous pourriez rencontrer afin de pouvoir ajuster votre plan de traitement en conséquence.

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