Poumons verts, Dyspnée

Dyspnée

Aujourd’hui, on définit la dyspnée comme une sensation d’essoufflement, généralement caractérisée par une respiration difficile et une oppression thoracique. Elle peut être inspiratoire ou expiratoire, en fonction de la localisation anatomique de l’obstruction des voies respiratoires et des caractéristiques cliniques.

La dyspnée est un des symptômes présents dans la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO), où elle est associée généralement à une activité physique limitée, une augmentation de l’anxiété et diminution de la qualité de vie liée à la santé (HRQoL). Les origines de la dyspnée sont multifactorielles, découlant de facteurs physiologiques, psychologiques, sociaux et environnementaux. Actuellement, on ne peut pas correctement prédire l’apparition la dyspnée et en particulier parce que les mécanismes qui contribuent à l’inconfort respiratoire peuvent varier entre les maladies mais aussi entre les individus présentant la même pathologie.
On constate aujourd’hui, que la gravité de la dyspnée augmente généralement à mesure que la BPCO progresse, entraînant souvent une diminution de la qualité de vie liée à la santé pour les patients. (Anzueto et Miravitlles 2017)

Par conséquent, les professionnelles de santé utilisent généralement diverses échelles et questionnaires subjectifs. Ces outils abordent la question de la dyspnée selon trois dimensions qui sont les suivantes :

Lors du congrès alvéole, la dyspnée a été abordé sous différents angles. Une des études présentées durant le congrès a cependant retenu notre attention. Cette étude est celle de Nathalie FERNANDEZ et ses collaborateurs intitulée « Effet de la réhabilitation respiratoire sur les dimension sensorielle et affective de la dyspnée ». Elle part du constat qu’il est aujourd’hui recommandé par les instances internationales d’évaluer la dyspnée de façon multidimensionnelle, mais que peu de travaux incluent la dimension sensorielle et affective de façon simultanée.

Cette étude réalisée sur 70 patients atteints de BPCO, a amené l’équipe de chercheurs à conclure que les programmes classiques de réhabilitation respiratoire d’une durée de 4 semaines améliorent significativement la dimension sensorielle et affective de la dyspnée. Ils notent cependant une certaine hétérogénéité dans cette amélioration puisque 1/3 des participants ne s’améliorent pas sur au moins l’une des deux dimensions.

En conclusion, la dyspnée reste un sujet d’étude encore vaste et qui fait appel à de nombreux domaines c’est pourquoi les programmes de prise en charge aujourd’hui sont pluridisciplinaires. Ils incluent le traitement médical, le sevrage tabagique, le réentraînement à l’effort, l’enseignement thérapeutique, la kinésithérapie, la diététique, le support psychologique et social. On peut aussi envisager des interventions spécifiques comme l’hypnose pour augmenter les bénéfices de la réhabilitation respiratoire.

Source :

Antonio Anzueto & Marc Miravitlles (2017) Pathophysiology of dyspnea in COPD, Postgraduate Medicine, 129:3, 366-374, DOI: 10.1080/00325481.2017.1301190

Effets de la réhabilitation respiratoire sur les dimensions sensorielle et affective de la dyspnée (N. FERNANDES, P.Caille et al.2020)

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